Archives mensuelles : mars 2017

Heima

There’s this place that I was looking for, wherever I could go,

It is a place where I belong, a place where people I love are gathered, a place where I have a family, a place where I can be happy.

It’s a place from where every journey starts, where hopefully you can return often and maybe if you’re lucky where your journey will end.

This place is neither paradise, nor Valhalla, it’s not located anywhere. It’s just within my heart. This place is called home.

There’s a sickness within me, that makes my heart ache every time I’m looking at the stars, the city’s lights at night, every scene when people are together and seem to enjoy themselves and be happy. It makes tears run down on my cheeks, and rain fall inside of my head.

I always believed I was a stranger because I never understood those little things and I often feel uncomfortable surrounded with people.

I realized it could be that I’m not a stranger, but that I’m just homeless. I have nowhere to return to.

So, I understood this simple thing: I just have to walk until my feet are sore, until I have little breath left, until my heart is satisfied with what I discovered and what I learned. At this time, I will be able to know where I want to go, and once I will get there, if I still haven’t found a home, I’ll build one. A home is a place you find with peace in your heart, not when you’re tormented. There is no home for he who has a storm wrecking his mind, fury burning within his veins, a shattered heart. Home is a place where you leave a piece of your heart, and from where you take a piece with you.

 

On this day, hail to Frigga.

Heima.


Tiwaz et le rapport au Guerrier

Qu’est-ce qu’un guerrier ? À vrai dire on pourrait pérorer là-dessus pendant des années en en rajoutant des couches, que personne ne tomberait d’accord.

Cependant, je voudrais éclaircir certaines choses, car cela me semble nécessaire.

Est-ce qu’un guerrier c’est fort ? Oui et non. Pas nécessairement. Ce n’est pas la force qui caractérise le fait d’être guerrier ou pas. C’est comme dans tout, il y a des forts et des moins forts. Posons la question à l’inverse en demandant si un guerrier est faible et je répondrais non.

Est-ce qu’un vrai guerrier c’est quelqu’un qui protège ? Oui et non. Pas nécessairement. Un guerrier ça se bat, ça fait mal, ça tue aussi parfois. Est-ce que ça protège ? C’est une autre question. C’est la personne concernée et le point de vue que l’on porte qui donne ce genre de considération. Ce qui est sûr, c’est qu’un guerrier ce n’est pas qu’un bouclier. Pour ceux qui comme moi ont eu l’occasion de faire du combat à l’épée et au bouclier, on se rend compte assez vite de quelques petites choses : le bouclier il s’en prend plein la gueule, le bouclier n’a pas une durée de vie infinie et plus il prend des coups et moins il sert à quelque chose parce qu’un bouclier en mauvais état est dangereux. Au niveau d’un être humain c’est pareil. Ça ne sert à rien d’être juste un rempart et de vouloir ne plus sentir la douleur. On prend le coup quand même, on subit des dégâts pareil. Et il y a toujours un coup de trop, qui vient toujours plus vite qu’on ne croit.

Est-ce qu’un vrai guerrier, c’est quelqu’un qui se bat pour une cause et qui n’est pas plein de haine ? Oui et non. Pas nécessairement. Être un guerrier c’est un fait, pas une qualité. Certains guerriers sont plein de haine et de colère, d’autres pleins d’idéaux. Ce n’est pas parce que ce sont des guerriers mais parce que ce sont des êtres humains.

Je crois pertinent un moment d’oublier le fantasme guerrier, d’encenser ça comme s’il y avait une espèce de valeur suprême derrière. Guerrier c’est un état d’esprit, en même temps qu’un état physique et mental. Ça ne veut pas dire que c’est un état permanent. C’est juste qu’à un moment, le guerrier ou la guerrière, je ne l’ai pas mentionné plus tôt mais ce n’est bien entendu pas une question de sexe, se lève, prend ses armes, et va se battre, qu’elle qu’en soit la raison, car celle-ci lui appartient. Ça peut être par devoir, par envie, par ras-le-bol, peu importe.

Depuis quelques temps déjà, j’ai coutume de dire : « la route est simple à suivre : c’est toujours tout droit ». Pour moi c’est aussi ça le dessin de la rune Tiwaz. Le guerrier se lève et il marche en avant. Peu importe ce qui se passe, une fois décidé, il va se battre. Tiwaz c’est aussi la blessure, celle qu’on reçoit de la vie, celle qu’on reçoit dans le dos, celle qu’on reçoit dans le cœur, celle qu’on reçoit au combat. Il me semble que dans tous les cas, cette blessure est une leçon qu’il faut apprendre de la bonne manière. Il ne s’agit pas de se renforcer pour devenir insensible ou de faire de la bravade en serrant les dents et en résistant. Il s’agit de comprendre pourquoi on a pris un coup, et d’apprendre à ce que ça ne se reproduise plus. On ne survit pas en surmontant la douleur : on survit en ne se faisant pas blesser une deuxième fois au même endroit, ou de préférence en ne se faisant pas blesser du tout. Il faut accepter cette douleur et accepter qu’on en aura d’autres. Le guerrier parfait qui ne se fait pas toucher n’existe pas.

Alors Tiwaz, représente bien cette logique : marcher en avant en acceptant l’idée que de toute façon on prendra des coups, qu’on doit s’améliorer pour ne plus prendre les mêmes coups et toujours se décider à marcher vers notre objectif. Parce qu’il n’y a jamais de fin, après une bataille survient une autre, une conquête, un objectif, et c’est aussi ce que nous enseigne la légende du Valhalla : c’est ce qui rend ces guerriers toujours vivants, même après leur mort.